The Collection
Home Page > Works > L'apparitionDescription
Eau-forte en noir exécutée par Émile Sulpis d'après le tableau de Gustave Moreau.
Éditée par la Société française de Gravure (série III, planche XLI). Eau-forte en noir exécutée par Emile Sulpis et signée de sa main, d'après le tableau de Gustave Moreau.
« Qu'aime le jeune Breton ? Il ne remonte pas très haut dans le passé : s'il y a un refus, il est celui de la culture classique - celle de l'école -, nullement de la poésie récente, dont il part. "La fin d'une frange, l'ombre que peut porter la pyramide du XIXe siècle sur celle du XXe", c'est sur cette lisière qu'il apprend à voir.
Il ne s'agit pas seulement d'œuvres qui, comme celles de Mallarmé et de Rimbaud, échappent à la classification - mais de la poésie symboliste dans son ensemble...
Le peintre qui correspond à cette beauté symboliste, et qui a été la première admiration de Breton dans l'ordre plastique, c'est Gustave Moreau. »
Gaëtan Picon (Le surréalisme, 1919-1939, Genève, Éditions d'Art Albert Skira, 1983, pp.28-29)
« La découverte du musée Gustave Moreau quand j'avais seize ans a conditionné pour toujours ma façon d'aimer. La beauté, l'amour, c'est là que j'en ai eu la révélation à travers quelques visages, quelques poses de femmes. Le "type" de ces femmes m'a probablement caché tous les autres : ç'a été l'envoûtement complet.
» Les mythes, ici réattisés comme nulle part ailleurs, ont dû jouer. Cette femme qui, presque sans changer d'aspect, est tour à tour Salomé, Hélène, Dalila, la Chimère, Sémélé, s'impose comme leur incarnation indistincte. Elle tire d'eux son prestige et fixe ainsi ses traits dans l'éternel. »
André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 363)
« MOREAU (Gustave). - Peintre visionnaire français (1826-1898). Nul n'est allé si loin dans la pénétration des mythes, en tout cas n'en a ramené un tel trophée, nul n'a su faire jaillir du creuset de sa longue légende la Femme plus pernicieuse et plus belle.
» "Gustave Moreau, l'homme des symboles et des perversités des vieilles cosmogonies... extasiantes et extasiées, ses princesses léthargiques et comme offertes, presque spectrales, avec leurs charmes de grandes fleurs passives et vénériennes !" (Jean Lorrain). »
André Breton (Paris, Galerie Daniel Cordier, L'exposition internationale du surréalisme, 1959-1960, p. 133)
Languages | French |
Physical description | 50.8 x 36.8 cm - Eau-forte en noir, sd |
Breton Auction, 2003 | Lot 4037 |
Keywords | Graphic Arts, symbolism |
Categories | Graphics |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600100969400 |