Description
Une critique du Traité du style... signée de l'auteur en personne, et composée à la manière enflammée de ce que d'aucuns considèrent comme le chef-d'œuvre d'Aragon. Daté de 1932, ce texte montre un Aragon se défendant d'être pris dans le piège de « la sale plaisanterie de l'histoire littéraire », et continuant à dénoncer « l'hypocrisie sociale et individualiste ». De la rage, comme au temps de Dada ; mais une rage qui pourrait bien se convertir en énergie mise au service du collectif... « J'écris pour perdre la respiration », note un Aragon restant pour un temps, encore, homme de lettres et non de parti ; sa préoccupation, récuserait-il le terme, reste en effet avant tout littéraire, ici ; au sens noble du terme, cependant, l'écriture pouvant se faire arme. Ainsi des « soldes Rimbaud » dénoncées avec une terrible efficacité. « L'idée de qualité appliquée à l'écriture n'a pas fini de faire des ravages », s'insurge un Aragon recherchant - et trouvant dans l'écriture ce qu'il aimera dans l'idée de révolution : l'énergie.