Portrait d'André Breton
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Israëlis Bidermanas, dit Izis
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Un portrait d'André Breton par Izis fleurissant le socle de la statue de Charles Fourier en 1953.
Deux images, une description.
Author André BretonPeople cited Charles Fourier, Jacques Prévert, Robert Desnos, Paul Éluard, Benjamin Péret
Undated manuscript by André Breton, probably dating from October 1960.
The scene is Paris, 1960. The ‘present regime’, in the person of a city councillor, threatens to remove the remains of a statue of Fourier that was melted down on Nazi orders. Breton responded by launching a barb at a triumphant Gaullism whilst at the same time reminding us of the importance he attaches to Fourier's work, which he actually discovered in New York, in exile from occupied France. [Atelier André Breton website, 2005]
Signed autograph manuscript, 1960-1966 [October 1960].
1 page in-4° handwritten in ink and signed by Breton of a text in which he reports the intention of René Thomas, Paris city councillor:
"To remove from ‘the corner of the Boulevard and the Place de Clichy’ what remains (only the base) of the monument to Charles Fourier whose statue, was melted down during the Occupation on the orders of the Germans. This would indeed be the most appropriate way to complete their work.” [Auction Catalogue, 2003]
Sous le titre « Avec son époque », le numéro de Combat des 1er-2 octobre rapporte qu’un certain René Thomas, conseiller municipal de Paris, exhorte le préfet de la Seine à faire disparaître de « l’angle du boulevard et de la place de Clichy » ce qui subsiste (seulement le socle) du monument à Charles Fourier dont la statue a été fondue durant l’Occupation, sur l’ordre des Allemands. Ce serait, en effet, la bonne manière de parachever leur travail. Toujours est-il que la présence de cette pierre, à pareil endroit, offusque les yeux de cet édile distingué : « C’est un peu, dit-il, le symbole de ce qui reste du phalanstérisme. Tout cela n’est pas très esthétique (sic). » La bonne foi d’un tel individu peut se mesurer au fait qu’il n’est pas même capable de situer le vestige qu’il dénonce comme spécialement attentatoire à la beauté de Paris : en réalité il se tient à l’angle du boulevard de Clichy et de la rue Caulaincourt, devant le lycée Jules-Ferry. S’il était jamais passé devant et qu’il eût fait effort pour déchiffrer ses inscriptions « illisibles » (à coup sûr elles demanderaient, en 1960, à être ravivées), il eut notamment découvert que « les attractions sont proportionnelles aux destinées », dont ce serait sans doute trop lui demander que de faire son profit.
Le souvenir de Charles Fourier, de l’homme de génie qu’il fut, aussi bien que le recours à l’œuvre impérissable qu’il a laissée, ne sauraient être à la merci d’une pierre dressée à sa mémoire et que le présent régime laisse se dégrader symboliquement, non plus que de la levée de patte d’un chien.
André Breton [octobre 1960]
Creation date | sd [octobre 1960] |
Bibliographical material | 1 page in-4° |
Languages | French |
Physical description | Ms - encre noire sur papier pelure |
Number of pages | 1 |
Reference | 640000 |
Breton Auction, 2003 | Lot 2480 |
Keywords | Philosophy, Politics |
Categories | Manuscripts, Andre Breton's Manuscripts |
Set | [AB's Manuscripts] Manuscripts 1958-1966 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600100586190 |
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Israëlis Bidermanas, dit Izis
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Un portrait d'André Breton par Izis fleurissant le socle de la statue de Charles Fourier en 1953.
Deux images, une description.