Description
Jeu littéraire édité en 1925 par La Révolution surréaliste à Paris.
Édition originale.
Un des 10 premiers exemplaires sur Chine justifiés par Paul Éluard.
Envoi autographe signé de Paul Éluard, également signé par Benjamin Péret : « À André Breton, les fourmis déshonorent le fourmilier. Paul Éluard, Benjamin Péret. » [catalogue de la vente, 2003]
Bibliographical material | Paris, La Révolution Surréaliste, 1925. In-12, broché. |
Date of publication | 1925 |
Publication | first publication |
Languages | French |
Size | 19,00 cm |
Number of pages | 29 p. |
Publisher | La Révolution surréaliste, Paris |
Reference | 6004000 |
Breton Auction, 2003 | Lot 541 |
Keywords | dédicace ou envoi, Surrealist Games, Poetry, Surrealist revolution |
Categories | Books, Catalogs, Journals, Books, poems, fiction, non-fiction |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001963 |
Description
Lettre d'Ion Popovici au Bureau de recherches surréalistes, datée de Bucarest, le 18 février 1925.
La librairie Gallimard, après avoir hébergé les exemplaires de la nouvelle série de Littérature, est le dépositaire des premiers numéros de La Révolution Surréaliste. De très abondants abonnements, consécutifs au premier numéro, se trouvaient dans les archives d'André Breton.
Ici, un libraire roumain (le second) souhaite s'abonner à la revue. Il ne fait que suivre un mouvement international : des abonnements venus d'Italie, d'Angleterre, d'Espagne, inscrivent le surréalisme dans le mouvement général des avant-gardes européennes ; prémisses, déjà, des Bulletins internationaux du surréalisme. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Creation date | 18/02/1925 |
Destination address |
|
Bibliographical material | Ms, encre noire - carte-lettre avec autographe signée, 90 x 138 mm. |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 208-5 |
Method of acquisition and collection | Don Aube Elléouët-Breton |
Size | 9,00 x 13,80 cm |
Number of pages | 1 p. |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution, Publication |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Revue] Abonnements à La Révolution Surréaliste, [Journal] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001647 |
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre non signée adressée à La Révolution surréaliste et envoyée de Paris (rue des Cloys).
Lettre d'auteur inconnu, demandant des photographies d'André Breton et de Philippe Soupault en vue d'un article futur. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre non datée de l'Association catholique de la Jeunesse belge envoyée de Louvain à La Révolution surréaliste.
Comme tout mouvement littéraire, le fort jeune mouvement surréalisme suscite des convoitises, des sympathies, des collaborations - des haines, aussi.
Il semble, en tout cas que, pour certains, l'identité du surréalisme n'est pas claire : en particulier son anticléricalisme. Les archives d'André Breton contiennent ainsi une lettre de l'Association catholique de la Jeunesse belge pour proposer une collaboration. Sans succès. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Creation date | sd |
Destination address |
|
Bibliographical material | Ts, encre noire - une page.
Enveloppe non conservée |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 206 |
Size | 21,00 x 29,70 cm |
Number of pages | 1 p. |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Journal] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001664 |
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de René Jolivet au « Président du mouvement surréaliste » [sic], datée de Paris, le 7 octobre 1924.
Comme tout mouvement littéraire, le surréalisme naissant suscite intérêt et convoitises. Ici, on demande à son « Président » de participer à un cercle d'amateurs d'humanité : sans suite, hélas, semble-t-il. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de Charles Ecila à La Révolution surréaliste, datée de Paris, le 8 octobre 1924.
Homme de lettres, Charles Ecila est secrétaire général de la Société de Prévoyance des Ecrivains combattants et de l'Association des anciens Journalistes du front. Désirant, semble-t-il, consacrer un article au mouvement, il demande à ce sujet les documents nécessaires. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Description
Lettre de la librairie Plon à Ivan Goll, datée de Paris, le 10 octobre 1924.
En octobre 1924, la concurrence autour de la paternité du surréalisme fait rage. Si Picabia se veut le père du surréalisme, qu'il considère comme une autre version de Dada, Goll se présente comme l'héritier d'Apollinaire, inventeur du terme en 1919.
Peu avant la publication du Manifeste (celui-ci paraît le 15 octobre 1924), aidé de Picabia et du poète Paul Dermée, Goll a mené une cabale pour « enlever le surréalisme à Breton » (Lettre d’Ivan Goll à Picabia, 3 octobre 1924, citée par Marguerite Bonnet dans André Breton, Naissance de l’aventure surréaliste, José Corti, 1988, p. 333). Il déclare ainsi, en août 1924 : « Quoiqu’il en soit, le Surréalisme appartient à tout le monde, et ne sera pas monopolisé. En attendant la Révolution surréaliste, j’ai bien envie de fonder plus simplement une Évolution surréaliste. » Le même mois, il publie sa revue concurrente, Surréalisme, qui n'aura qu'un seul numéro ; elle compte, parmi ses collaborateurs, outre Apollinaire post-mortem, des déçus ou exilés du surréalisme comme Delteil, ainsi que d'autres membres des avant-gardes - moins provocateurs il est vrai (Paul Morand, Pierre-Albert Birot, Delaunay, Reverdy).
Fort logiquement, Surréalisme s'ouvre sur un contre-manifeste. A l'inverse d'une définition scientifique, comme celle de Breton (« surréalisme, n.m. Automatisme psychique. »), Goll propose un emploi très général du mot, qui, pour lui, doit simplement désigner le « style de l’époque ». Il va même jusqu'à affirmer, au rebours du groupe de la rue de Grenelle : « la réalité est la base de tout grand art » ; conception, on le comprend, bien éloignée du groupe de la rue de Grenelle...
Guerre de nom, donc, qui fâche grandement Breton : « C’est de mauvaise foi qu’on nous contesterait le droit d’employer le mot SURREALISME dans le sens très particulier où nous l’entendons, car il est clair qu’avant nous ce mot n’avait pas fait fortune. », note-t-il dans le Manifeste. C'est que le mot a été inventé par Apollinaire dans sa préface aux Mamelles de Tirésias, avec un sens, cependant quelque peu différent, bien plus romantique, populaire et patriotique :
« Pour caractériser mon drame je me suis servi d’un néologisme qu’on me pardonnera car cela m’arrive rarement et j’ai forgé l’adjectif surréaliste [nous soulignons] qui ne signifie pas du tout symbolique comme l’a supposé M. Victor Basch, dans son feuilleton dramatique, mais définit assez bien une tendance de l’art qui si elle n’est pas plus nouvelle que tout ce qui se trouve sous le soleil n’a du moins jamais servi à formuler aucun credo, aucune affirmation artistique et littéraire. (...)
Le sujet est si émouvant à mon avis, qu’il permet même que l’on donne au mot drame son sens le plus tragique, mais il tient aux Français que, s’ils se remettent à faire des enfants l’ouvrage puisse être appelé, désormais, une farce. Rien ne saurait me causer une joie aussi patriotique. N’en doutez pas, la réputation dont jouirait justement, si on savait son nom, l’auteur de la Farce de Maistre Pierre Pathelin m’empêche de dormir. (...) J’ai écrit mon drame surréaliste [nous soulignons] avant tout pour les Français comme Aristophane composait ses comédies pour les Athéniens. Je leur ai signalé le grave danger reconnu de tous qu’il y a pour une nation qui veut être prospère et puissante à ne pas faire d’enfants, et pour y remédier je leur ai indiqué qu’il suffisait d’en faire. »
Le terme est donc réinventé, à l'infini (on trouve même plusieurs interprétations du terme dans le groupe de la rue de Grenelle, entre Aragon, qui écrit Une vague de rêves, et Breton, auteur du Manifeste mais aussi de Poisson soluble). Un article de P. Durant, que l'on pourra lire avec profit (« Pour une lecture institutionnelle du manifeste du surréalisme », in Mélusine, n°VIII, 1986, p. 177-195), éclaire la situation de ces avant-gardes et précise la spécificité de Breton : si Goll bénéficie de l'antériorité et d'un certain vent de fronde contre les anciens Dadas, la définition de Breton, le caractère scientifique et pédagogique de son texte ainsi que sa rigueur supérieure pour préciser un mouvement novateur, entérinent la victoire du groupe de la rue de Grenelle. De plus, le groupe bénéficie de participants talentueux (Aragon, Desnos, parmi d'autres) et enthousiastes, liés par une cohésion bien plus forte.
La librairie Plon fait ici l'erreur d'écrire au groupe de Breton en croyant contacter Goll ; on peut lire, de même, la lettre de Tristan Martin dans les archives d'André Breton, qui fait la même confusion. On comprendra, plus tard, la colère des surréalistes : ils ne tarderont pas à envoyer, durant le même mois, des lettres au Figaro et à L'Intransigeant pour mettre fin à la confusion. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de Max Morise et de Roger Vitrac au Figaro et à L'Intransigeant, datée de Paris, le 11 octobre 1924.
Le surréalisme naissant veut s'affirmer comme mouvement légitime : il s'oppose au surréalisme de Picabia et à celui d'Ivan Goll, qui en revendiquent tous deux la paternité, l'un comme successeur de Dada, l'autre comme continuateur d'Apollinaire, inventeur du terme.
Si le Manifeste du surréalisme de Breton vient éclaircir la situation et donner au mouvement du rue de Grenelle la légitimité nécessaire, il convient de mettre fin aux contrefaçons. Il est ainsi projeté le 11 octobre d'envoyer une lettre au Figaro et à L'Intransigeant en ce sens : ce seront Vitrac et Morise qui l'écriront. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de Pierre Naville à la rédaction de Benjamin, datée de Paris le 11 octobre 1924.
Pierre Naville contacte ici la revue Benjamin, revue qui retient son attention par son caractère hétéroclite, et pour tout dire fantaisiste, ainsi que pour son enquête sur les rêves.
On retrouvera une note à ce sujet dans La Révolution Surréaliste. Naville y présente la revue, remarquable par son air de joyeux bric-à-brac, et pour sa recette contre l'obésité proche de la folie :
« On ne trouve pas les revues exclusivement dans les librairies. Ainsi en distribuait-on au Salon de l’Automobile, et de remarquables. Il faut citer Benjamin, à cause de l’esprit très particulier qu’il renferme. Par lui l’intelligence se trouve placée dans une singulière aventure, bien désaxée. Dans une revue dite littéraire, vous trouvez exposés, comme au marché, un certain nombre d’articles qui tous se proposent à l’esprit de la même façon, on fait appel à vos facultés critiques. Prenez une revue scientifique : déjà votre compréhension, si vous n’êtes pas versé dans les sciences dont elle s’occupe, s’égare. Un certain esprit d’invention commence à percer en vous, parce que vous êtes bien obligé de prêter un sens qu’ils n’ont pas à la plupart des faits que vous y voyez signalés. Voici maintenant Benjamin ; on y trouve : lettres, sciences, arts, tourisme, sports, chasse, pêche, élevage, médecine, etc. Et l’esprit de publicité n’y prédomine guère. Voici d’ailleurs quelques titres : Curieuses manifestations de l’intelligence animale ; Les Curiosités de la vitesse ; La Plante, la bête et la Patrie (E. Haraucourt) ; La Hague : Médecine : la Rage ; La Chine pacifique ; Souvenirs d’enfance de J.-H. Fabre ; Le duel sous Louis XIII ; La lumière froide : le Vauban lumineux ; Q’est-ce qu’un poisson migrateur ? ; Hygiène et beauté, etc. Il y a aussi de la musique et des poèmes.
« Enfin il y a une enquête sur le sommeil et les rêves, qui est très remarquablement posée. Cette publication manifeste un état d’esprit qu’il faut signaler, parce qu’il est probablement gros de conséquences. Extrayons de l’article " Obésité et maigreur ", la recette suivante :
« Thé contre l’obésité
« Feuilles de romarin. 12 grammes
« – d’hysope… 15 -
« Thé noir souchong. 15 -
« Chiendent coupé… 12 -
« Feuilles de séné… 10 -
« Vigne rouge coupée. 60 -
« (Mélanger avec soin).
« Deux cuillerées à soupe, pour une tasse d’infusion, à prendre matin et soir, aussi chaude que possible. » (La Révolution Surréaliste, n° 1, 15 décembre 1924, p. 31)
Dans Le Temps du surréel, Pierre Naville a rencontré sa très déroutante rencontre avec le directeur de Benjamin :
« Dans le n° 1 de La Révolution surréaliste est logée une courte note sur une revue que j’avais aperçue sur les Grands Boulevards dans une boutique d’accessoires automobiles, titrée Benjamin. Au directeur de cette publication, je demandai un rendez-vous, qu’il m’accorda dans un assez somptueux mais très conventionnel appartement du XVIIe arrondissement de Paris. Mon propos était de savoir ce qu’il attendait de la collecte de rêves auxquels il conviait ses lecteurs. Ce monsieur, qui figurait assez bien quelque industriel des plus sérieux, entreprit aussitôt de me convaincre que la faculté imaginative des rêves relevait d’un pouvoir sans limite qui débordait de loin les épisodes que la mémoire nous restitue par fragments quelque peu effilochés au débouché du sommeil, et qu’il fallait plutôt y voir un élément de discours auxquels nous pouvions nous livrer en pleine veille ; on pouvait même, à son dire, déclencher chez autrui ces discours par des techniques proches de l’hypnotisme. » (Le Temps du surréel, Galilée, 1987, p. 139) Cependant, l'entrevue tourne court quand le directeur propose au jeune surréaliste d'aller fumer de l'opium ! Comme le conclue Naville, jamais loin du mensonge ou de l'illusion, « L’automatisme est fertile en faux pas de ce genre. »
Les archives de la revue contiennent la réponse de Maurice Jeanson, directeur de Benjamin. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Creation date | 11/10/1924 |
Destination address |
|
Bibliographical material | Ts, encre noire, avec des annotations à l'encre foncée - une page signée.
Enveloppe non conservée. |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 191 |
Size | 21,00 x 29,70 cm |
Number of pages | 1 p. |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Journal] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001642 |
Place of origin
Place of destination
See also
1 Work
|
False
Would you like to record this work in your own portfolio ? In this portfolio, it is easy to get your own images galllery for you or your students. You may collect every description you need for a work in progress. You may as well imagine your ideal gallery, or a virtual exhibition.
To create your portfolio, you need to create an account, clicking on ID. You may create your new portfolio under the Menu Participate, selecting Portfolios. Once the page opened, in the left margin, under the section « Portfolios », please select « Add a portfolio ».
Description
Lettre du groupe surréaliste (Breton, Vitrac, Naville, Éluard, Aragon, Gérard, Boiffard, Morise) à Pierre Morhange, datée de Paris, le 11 octobre 1924.
Membre du groupe Philosophies, Pierre Morhange est ici sommé de ne pas revendiquer son appartenance au mouvement. Cette lettre se situe dans un contexte de tensions autour du nom de surréalisme, revendiqué aussi par Picabia, Ivan Goll et Paul Dermée. Il importe donc de clarifier les positions de chacun.
La lettre est publiée, exactement une semaine plus tard, dans Le Journal littéraire. Dans le même numéro, sont publiés des fragments de la réponse de Morhange : « Vous me menacez de vos cruautés. Pourquoi ne les exercez-vous ? [...] Elles seront accueillies par une défense efficiente et implacable. » Le journaliste anonyme qui rend compte de cette réponse soulignement non sans ironie : « Ajoutons que dans cette lettre M. Morhange emploie le mot Dieu au moins cinquante fois. Pour le directeur d'une revue qui s'appelle Philosophie [sic], c'est beaucoup ! »
L'année 1925 verra cependant Philosophies et le groupe surréaliste signer tous les deux le tract appelant à résister à la guerre du Riff, au point qu'une fusion des deux groupes avec Clarté est envisagée : le manque d'enthousiasme révolutionnaire du groupe de Morhange, d'une introspection plutôt mystique et métaphysique, devait cependant y mettre fin. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Bibliography
COLLECTIF, « Surréalisme et surréalité », Journal littéraire, n°26, 18 octobre 1924, p. 5.
Place of origin
Exhibition place
Description
Brouillon de lettre de Pierre Naville (?) à Paul Nougé, entre octobre 1924 et avril 1925.
Un des premiers échanges entre les surréalistes parisiens et Paul Nougé, surréaliste belge. Le bureau de recherches surréalistes ouvre le 11 octobre 1924 et est fermé en avril 1925. Les surréalistes belges participeront à La Révolution surréaliste : Nougé rédigera un texte sur Jacques Vaché, dont Breton gardera le brouillon. [Site André Breton, 2022]
Manuscrit autographe, sd.
- 1 page in-4° d'un manuscrit autographe avec ratures et corrections au verso d'un papier à en-tête de La Révolution surréaliste. [Catalogue de la vente, 2003]
Description
Lettre de Maurice Jeanson, directeur de Benjamin, à Pierre Naville, datée de Paris le 13 octobre 1924.
Le directeur de Benjamin répond ici à Pierre Naville : celui-ci l'a contacté le 11 octobre car Benjamin a retenu son attention par son caractère hétéroclite, et pour tout dire fantaisiste, ainsi que pour son enquête sur les rêves.
On retrouvera une note à ce sujet dans le premier numéro de La Révolution Surréaliste. Naville y présente la revue, remarquable par son air de joyeux bric-à-brac, et pour sa recette contre l'obésité proche de la folie :
« On ne trouve pas les revues exclusivement dans les librairies. Ainsi en distribuait-on au Salon de l’Automobile, et de remarquables. Il faut citer Benjamin, à cause de l’esprit très particulier qu’il renferme. Par lui l’intelligence se trouve placée dans une singulière aventure, bien désaxée. Dans une revue dite littéraire, vous trouvez exposés, comme au marché, un certain nombre d’articles qui tous se proposent à l’esprit de la même façon, on fait appel à vos facultés critiques. Prenez une revue scientifique : déjà votre compréhension, si vous n’êtes pas versé dans les sciences dont elle s’occupe, s’égare. Un certain esprit d’invention commence à percer en vous, parce que vous êtes bien obligé de prêter un sens qu’ils n’ont pas à la plupart des faits que vous y voyez signalés. Voici maintenant Benjamin ; on y trouve : lettres, sciences, arts, tourisme, sports, chasse, pêche, élevage, médecine, etc. Et l’esprit de publicité n’y prédomine guère. Voici d’ailleurs quelques titres : Curieuses manifestations de l’intelligence animale ; Les Curiosités de la vitesse ; La Plante, la bête et la Patrie (E. Haraucourt) ; La Hague : Médecine : la Rage ; La Chine pacifique ; Souvenirs d’enfance de J.-H. Fabre ; Le duel sous Louis XIII ; La lumière froide : le Vauban lumineux ; Q’est-ce qu’un poisson migrateur ? ; Hygiène et beauté, etc. Il y a aussi de la musique et des poèmes.
« Enfin il y a une enquête sur le sommeil et les rêves, qui est très remarquablement posée. Cette publication manifeste un état d’esprit qu’il faut signaler, parce qu’il est probablement gros de conséquences. Extrayons de l’article " Obésité et maigreur ", la recette suivante :
« Thé contre l’obésité
« Feuilles de romarin. 12 grammes
« – d’hysope… 15 -
« Thé noir souchong. 15 -
« Chiendent coupé… 12 -
« Feuilles de séné… 10 -
« Vigne rouge coupée. 60 -
« (Mélanger avec soin).
« Deux cuillerées à soupe, pour une tasse d’infusion, à prendre matin et soir, aussi chaude que possible. » (La Révolution Surréaliste, n° 1, 15 décembre 1924, p. 31)
Dans Le Temps du surréel, Pierre Naville a rencontré sa très déroutante rencontre avec le directeur de Benjamin :
« Dans le n°1 de La révolution surréaliste est logée une courte note sur une revue que j’avais aperçue sur les Grands Boulevards dans une boutique d’accessoires automobiles, titrée Benjamin. Au directeur de cette publication, je demandai un rendez-vous, qu’il m’accorda dans un assez somptueux mais très conventionnel appartement du XVIIe arrondissement de Paris. Mon propos était de savoir ce qu’il attendait de la collecte de rêves auxquels il conviait ses lecteurs. Ce monsieur, qui figurait assez bien quelque industriel des plus sérieux, entreprit aussi-tôt de me convaincre que la faculté imaginative des rêves relevait d’un pouvoir sans limite qui débordait de loin les épisodes que la mémoire nous restitue par fragments quelque peu effilochés au débouché du sommeil, et qu’il fallait plutôt y voir un élément de discours auxquels nous pouvions nous livrer en pleine veille ; on pouvait même, à son dire, déclencher chez autrui ces discours par des techniques proches de l’hypnotisme. » (Le Temps du surréel, Galilée, 1987, p. 139) Cependant, l'entrevue tourne court quand le directeur propose au jeune surréaliste d'aller fumer de l'opium ! Comme le conclue Naville, jamais loin du mensonge ou de l'illusion, « L’automatisme est fertile en faux pas de ce genre. »
Les archives de la revue contiennent une copie de la lettre de Naville à Maurice Jeanson. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Creation date | 13/10/1924 |
Bibliographical material | Ms, encre noire sur papier bleu - deux pages.
Enveloppe non conservée. |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 199 |
Size | 15,00 x 10,00 cm |
Number of pages | 2 |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Journal] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001643 |
Place of origin
See also
1 Work
|
False
Would you like to record this work in your own portfolio ? In this portfolio, it is easy to get your own images galllery for you or your students. You may collect every description you need for a work in progress. You may as well imagine your ideal gallery, or a virtual exhibition.
To create your portfolio, you need to create an account, clicking on ID. You may create your new portfolio under the Menu Participate, selecting Portfolios. Once the page opened, in the left margin, under the section « Portfolios », please select « Add a portfolio ».
Description
Brouillon d'une lettre de Pierre Naville et de Francis Gérard à Léo Poldès, datée de Paris le 14 octobre 1924.
Huitième des lettres envoyées à la presse par le Bureau des recherches surréalistes, comme indiqué en haut à droite de la lettre. Les jeunes surréalistes veulent, en effet, faire parler d'eux, et se distinguer du faux surréalisme d'Ivan Goll et de celui de Picabia. Les archives de La Révolution Surréaliste contiennent aussi des lettres au Figaro, à l'Intransigeant, à la revue Benjamin, tandis qu'un communiqué du Bureau de Recherches est envoyé aux Nouvelles littéraires.
Ici, Pierre Naville, co-directeur de la revue, et Francis Gérard, qui partage avec lui le tour de permanence au Bureau de recherches, contactent Léo Poldès, appréciateur du surréalisme par le passé, afin de mettre une place une séance de présentation du surréalisme par Robert Desnos. Journaliste et militant socialiste, puis communiste, Léo Poldès est en effet le fondateur et président du Club du Faubourg et de la Fédération des Tribunes libres. Le Club du Faubourg, fondé au lendemain de la Première Guerre mondiale, avait pour vocation de donner une tribune à des intellectuels de sensibilité de gauche sur des sujets divers. Les surréalistes s'étaient donné comme objectifs de ne point être un mouvement littéraire : ils avaient souhaité organiser, le 11 octobre, un banquet surréaliste aux Buttes-Chaumont ; présenter le groupe de la rue de Grenelle comme un mouvement social eût été un moyen appréciable de se démarquer des gens de lettres qu'ils méprisaient.
Parodie ou lointain écho ? Le premier numéro de La Révolution surréaliste, en décembre 1924, annoncera une conférence de Péret, sur l'état du surréalisme, et deux conférences d'André Breton : l'une sur le Surréalisme comme mouvement révolutionnaire au Théâtre Albert Ier, et une autre à la Sorbonne, sur l'aspect psychologique du surréalisme.
Aucune d'elles n'aura lieu. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre d'Eugène Merle à Benjamin Péret, datée de Paris, le 21 octobre 1924.
Eugène Merle est le directeur du Merle blanc, journal anarchiste paraissant de 1922 à 1927 ; Benjamin Péret, plus que tout autre surréaliste, était très lié aux anarchistes.
Eugène Merle se révèle ici de bonne volonté, n'hésitant pas à signer : « Bien surréalistement. » [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de l'Argus de la Presse à Pierre Naville, datée de Paris, le 23 octobre 1924.
Lettre de l'Argus de la Presse accusant réception de l'inscription de la future revue surréaliste. Malgré le besoin de créer un mouvement qui ne fût pas un énième groupuscule poétique, reste le besoin d'exister, de se faire connaître, au même titre que les autres revues rivales du surréalisme. Plus tard viendront les factures, conservées dans les archives d'André Breton. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre d'Ivan Bjarne à La Révolution surréaliste, datée de Paris, le 10 novembre 1924.
Ouvert le 11 octobre, le Bureau des recherches a donné des déclarations d'existence à l'ensemble des journaux nationaux, et même internationaux. Un mois après la création du bureau, Ivan Bjarne, correspondant de journaux scandinaves, demande ici des illustrations pour un article sur le surréalisme. [Site André Breton, 2021]
Creation date | 10/11/1924 |
Destination address |
|
Bibliographical material | Ms, encre bleue - une page 210 x 150 mm, avec carte de visite jointe.
Enveloppe non conservée. |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 209 |
Size | 21,00 x 15,00 cm |
Number of pages | 2 p. |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution, Publication |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Correspondance] Lettres d'Ivan Bjarne, [Journal] La Révolution surréaliste |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001655 |
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre de Louis Gachet à La Révolution surréaliste, datée de Nice le 12 novembre 1924.
Ouvert le 11 octobre, le Bureau des recherches a donné des déclarations d'existence à l'ensemble des journaux nationaux, et même internationaux.
Le juvénile Louis Gachet, auteur niçois, se dit enthousiaste à l'idée de ce jeune mouvement littéraire, et écrit un poème en prose dans sa lettre. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Lettre d'André Biane à La Révolution surréaliste, reçue le 19 novembre 1924 et envoyée de Paris.
Lettre mystérieuse que celle d'André Biane, dont on peut cependant retrouver la date et le destinataire en dépit de son absence d'enveloppe. L'auteur, André Biane, répond à l'enquête sur le suicide lancée par les jeunes surréalistes. Biane fait preuve de rapidité : rédigés le 14 novembre au soir, les bulletins de l'enquête ont été expédiés avant le 18 novembre, et il y répond le 19 novembre (le cahier de la permanence fait acte de sa réponse ce jour-là ; on décide dans la foulée de la publier, ce qui est fait dans le second numéro de la revue).
Reste le mystère du destinataire : Breton étant cité, il semble bien que celui-ci ne soit autre que Pierre Naville ou Benjamin Péret, tous deux rédacteurs de la revue, et dont il dit avoir beaucoup aimé les livres. On peut supposer que Naville, qui bénéficie déjà d'une réputation plus grande que celle de Péret, soit l'interlocuteur du jeune homme.
Cette lettre, en tout cas, conforte les jeunes surréalistes dans leurs intentions et intuitions : il s'agit de proposer d'urgence à la jeunesse une réponse aux problèmes contemporains. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
See also
1 Work
|
False
Would you like to record this work in your own portfolio ? In this portfolio, it is easy to get your own images galllery for you or your students. You may collect every description you need for a work in progress. You may as well imagine your ideal gallery, or a virtual exhibition.
To create your portfolio, you need to create an account, clicking on ID. You may create your new portfolio under the Menu Participate, selecting Portfolios. Once the page opened, in the left margin, under the section « Portfolios », please select « Add a portfolio ».
-
Louis Aragon, Antonin Artaud, Georges Bessière, André Breton, René Crevel, Robert Desnos, Paul Éluard, Michel Leiris, Gérard Rosenthal, dit parfois Francis Gérard, Jacques VachéPierre Naville, Benjamin PéretGiorgio De Chirico, Pablo Picasso, Hénoque, dit Dédé SunbeamMan Ray
-
Deuxième numéro de La Révolution surréaliste, imprimé à Alençon et publié le 15 janvier 1925.
36 images, une notice descriptive, une bibliographie, deux séries, des liens.
[Revue] La Révolution surréaliste, 2
Description
Lettre de Charles Demogeot au « Directeur de La Révolution Surréaliste », datée de Paris, le 26 novembre 1924.
Les jeunes surréalistes payent déjà le succès de leur tract contre Anatole France, Un cadavre. L'organisme et revue « Lit tout » leur a transmis toutes les coupures de presse en rapport avec ce pamphlet, étant entendu, selon son directeur, que cela concernait bien évidemment le groupe. Après un démenti, celui-ci se rétracte, non sans proposer de continuer à leur transmettre ce qui relève du « surréalisme ». [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Place of origin
Place of destination
Description
Carte postale de Jean Cholet à Benjamin Péret, datée de Donville-les-Bains, le 1er décembre 1924.
Le premier numéro de La Révolution Surréaliste, qui dispose maintenant du soutien de Gallimard (la librairie du Boulevard Raspail en est le dépositaire), peut se targuer d'avoir suscité l'intérêt dans le petit milieu littéraire par des publicités, des comptes-rendus et des recommandations. D'abondants abonnements, consécutifs au très remarqué premier numéro, se trouvent dans les archives d'André Breton ; la plupart datent du début de la revue (le premier numéro paraît le 15 décembre 1924).
Ici, circonstance plutôt rare, un futur lecteur souhaiterait avoir un spécimen avant même la publication. Une annonce a été envoyée aux journaux le 30 octobre, le 3 novembre le modèle de l'abonnement a été fourni à l'imprimeur, ainsi que l'annonce de l'enquête sur le suicide (ils seront reçus le 6). Les amateurs de littérature sont donc avertis. [Antoine Poisson, Site André Breton, 2021]
Creation date | 01/12/1924 |
Postmarked date | 01/12/1924 |
Destination address |
|
Bibliographical material | Ms, encre verte - carte postale artisanale signée.
Au dos, gravure non-identifiée. |
Languages | French |
Place of origin |
|
Library | Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 208-2 |
Size | 9,00 x 13,80 cm |
Number of pages | 1 p. |
Reference | 1394000 |
Keywords | Correspondence, Letter, Reviews and Journals, Surrealist revolution |
Categories | Correspondence, Forwarded Correspondences |
Set | [Revue] Abonnements à La Révolution Surréaliste, [Journal] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Permanent link | https://cms.andrebreton.fr/en/work/56600101001650 |
Place of origin
Place of destination