Descriptif

Série de photomatons réalisés c.1929 dont certains utilisés par André Breton pour encadrer le tableau de Magritte Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt.

Onze tirages (certains comportant plusieurs portraits sur une même bande).
Photographies faisant partie des photomatons utilisés par André Breton pour encadrer le tableau de Magritte Je ne vois pas la femme cachée dans la forêt reproduit dans La Révolution surréaliste n° 12 du 15 décembre 1929, représentant entre autres : André Breton, Max Ernst, Paul Éluard, Suzanne Muzard. [catalogue de la vente, 2003]

 

La première cabine est installée à Paris en décembre 1928 dans le hall du journal L’Intransigeant. Dès  l’année suivante, on en trouve d’autres : dans le hall du Petit-Journal, aux Galeries Lafayette, Chez Sam’s, un restaurant franco-anglo-saxon du 26 boulevard des Italiens mais aussi à Luna Park, porte Maillot.  C’est sans doute là que le groupe surréaliste entame plusieurs séries de photomaton. Les premiers sont reproduits dans La Révolution surréaliste, en décembre 1929.

Il en existe plusieurs séries que l’on peut noter aux tenues variées des protagonistes qui changent selon les saisons : si certains n’ont posé qu’une seule fois (Fourrier, Bunuel, Mégret, Magritte, Jean Aurenche, Unik, Nougé, Goemans, Dali, Alexandre, Valentin, Gazelle et Marcel Duhamel, Simone Prévert, Jeannette Tanguy, Morise ou Caupenne) ; d’autres à peine deux fois avec ou sans chapeau (Boiffard, Tanguy, Queneau, Pierre Prévert, Mesens, Unik, Aagon) ; nous voyons au moins 3 passages en cabine pour Breton, Ernst, Eluard, Marie-Berthe Aurenche et Jacques Prévert) ; quant à Suzanne Muzard, elle arbore pas moins de huit ensembles différents – que ce soit robe, veste ou chapeau... [Anne Egger, 2023, Atelier André Breton]

 

1. Trois photomatons de Suzanne Muzard avec Melmoth, le chien d'André Breton

2. quatre photomatons de Max Morise

3. Six photomatons de Jeannette Tanguy, née Ducrocq

4. deux photomatons de Paul Éluard

5. trois photomatons d'Albert Valentin les yeux fermés

6. deux photomatons de Max Ernst les yeux fermés

7. quatre photomatons de Jacques Prévert er de Suzanne Muzard

8. un photomaton de Marcel Fourrier les yeux fermés

9. trois photomatons d'Albert Valentin les yeux fermés

10. un photomaton d'André Breton les yeux fermés

11. sept photomatons de Jacques Prévert

 

[Anne Egger, 2023, site André Breton]

Bibliographie

- La Révolution surréaliste n°12, Paris, 15 décembre 1929, rep.s.p. (reproduction partielle avec un tableau de Magritte)
- Paris, Musée national d'art moderne - Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 193 (image 6)
- Katia Sowels (dir.), Le Surréalisme d'abord et toujours, Transformer le monde, Paris, Centre Pompidou, 2024, ill. 1 rep. p. 24

Date de création	circa 1929
Notes	Tirage argentique sur papier
Lieu d'origine	Luna Park 2, place de la Porte-Maillot  Paris XVIIe
Référence	4232007
Vente Breton 2003	Lot 5372
Mots-clés	photographie, photomaton, portrait, revue "la révolution surréaliste"
Catégories	[Photos] 1924-1930
Série	[Revue] La Révolution surréaliste
Lien permanent	https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100638920