Descriptif
Datée d'octobre 1920, cette coupure de l'Argus de la presse reprend un assez long article d'Aragon paru dans L'Esprit nouveau, qui en 1920 est encore proche des Dadaïstes. Le sujet en est l'évocation d'Apollinaire, dont il s'agit - déjà - de sauver la mémoire ; non qu'il soit oublié, mais la légende s'obscurcit de quelques anecdotes un peu déplaisantes. Le souvenir englobe Breton, jusqu'à en faire un « acteur » de la geste du poète. Aragon repère en Apollinaire un théoricien de la faute qui devient beauté ; formule qu'il ne cessera de reprendre pendant 20 ans, jusqu'à la célèbre Préface des Yeux d'Elsa. Apollinaire est aussi donné comme celui qui, jusqu'alors, a le plus aimé les images ; et il y a dans cette valorisation de l'image tout le surréalisme encore en germe.