Crâne surmodelé
Crâne humain enduit placé sur le meuble espagnol à droite du Mur de l'atelier.
Deux images, une notice descriptive, un musée.
Artiste InconnuNotice rédigée par Marie-Lyse Bureau
Crâne d'ancêtre originaire de la région Iatmul du fleuve moyen Sépik, placé au milieu de l'étagère supérieure du Mur de l'atelier.
Crâne humain enduit et surmodelé, peint de motifs reprenant les peintures faciales du défunt (polychromie de blanc, de noir et d'ocre). Les yeux sont incrustés de petites sections de nacre de turbo marmoratus ou de nautile, les cheveux sont en dread-locks.
Dans les cultures mélanésiennes, de la Nouvelle-Guinée au Vanuatu, les méthodes de préparation des crânes humains par surmodelage sont diverses, de même que la fonction qui leur est assignée varie d'une société à l'autre. Jusqu'au milieu du XXe siècle, chez les Iatmul du Moyen-Sépik (Nouvelle-Guinée), les crânes de certains défunts, généralement ceux de personnages remarquables, ou encore ceux d'ennemis vaincus à la guerre, étaient conservés. Une fois nettoyés, ils étaient façonnés de manière à reconstituer, par surmodelage, à l’aide d’une pâte végétale ou de terre, les traits du visage de façon aussi ressemblante et réaliste que possible. Les visages sont décorés des mêmes peintures curvilinéaires que le défunt portait de son vivant. Parfois, les crânes sont ornés de pendentifs en plumes, en coquillages ou en graines. Ils sont déposés dans une sorte de râtelier au-dessus de peintures évoquant les esprits ancestraux et parfois accrochés à des supports en forme de crochets. D’une manière générale, les crânes surmodelés jouent un rôle important au sein de la société en ce qu’ils préservent la mémoire des origines du clan. Ils peuvent être aussi être liés aux cérémonies d’initiation ayant trait à l’épanouissement du clan. Ajoutons que la valeur d’un guerrier se mesurait à l’aune du nombre de crânes surmodelés d’ennemis en sa possession. [Marie-Lyse Bureau, 2013] [validé par Anthony Meyer, 2016]
Date de création | sd |
Langues | français |
Notes | Crâne, cheveux, peinture, nacre ou coquillage (intérieur de turbo). Polychromie de blanc, noir, ocre. Étiquettes : « 364 » écriture blanche dans mâchoire inférieure droite ; « 59 » sous le socle au scotch havane (transporteur?) ; étiquette blanche « 1005 » au dos du socle, « Nouvelle Irlande » au dos du socle de la main de Breton. Ce socle correspond probablement au crâne originaire de Nouvelle-Irlande, dation_184, à la suite d'une inversion éventuelle lors du déplacement d'origine. Dim. avec socle: h. 35 cm |
Provenance | Étiquettes : « 364 » écriture blanche dans mâchoire inférieure droite. |
Lieu d'origine | |
Musée | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Paris : AM 2003-3(161) |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, dation André Breton, 2003 |
Dimensions | 24,00 x 16,00 x 22,00 cm |
Crédit | J.-C. Planchet/Centre Pompidou, MNAM-CCI © RMN GP |
Référence | Dation_161 |
Mots-clés | matériaux organiques, mur de l'atelier, objet cérémoniel, Océanie, sculpture |
Catégories | Mélanésie, Océanie |
Expositions | Galerie Meyer | Les Arts anciens de la Nouvelle-Guinée et le Surréel , Océanie |
Lien permanent | https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100373630 |
Crâne humain enduit placé sur le meuble espagnol à droite du Mur de l'atelier.
Deux images, une notice descriptive, un musée.