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Enclume des forces

Manuscrit

Auteur

Auteur Antonin Artaud

Descriptif

Manuscrit autographe d'Antonin Artaud qui sera publié dans La Révolution surréaliste de juin 1926.

C'est sur une "plage d'ossements" que s'achève cette Enclume des forces données comme en écho à L'Ombilic des limbes. Le passage assez bref d'Artaud dans le groupe surréaliste se fait sous le signe de la fulgurance : plus qu'à son activité à la tête du Bureau de recherches surréalistes, pourtant fort efficace à en croire les appréciations contemporaines de Breton, on songe à ce texte publié dans le septième numéro de la revue : l'omniprésence du corps dans l'écriture et la pensée d'Artaud ne peut être restée sans incidence, et l'enquête sur la sexualité, à la fin de la décennie, doit sans doute beaucoup au pouvoir explosif des textes publiés par Artaud quelques années auparavant. [site Atelier André Breton, 2005]

Manuscrit autographe, sd.
- 3 pages 1/2 à l'encre titré par Antonin Artaud :
« Le monde qui bave comme la mer rocheuse, et moi avec les reflux de l'amour. Chiens, avez-vous fini de rouler vos galets sur mon âme. Moi. Moi. Laissez tourner la page des gravats. Moi aussi j'espère le gravier céleste. Et la plage qui n'a plus de bords. Il faut que ce feu commence à moi, ce feu et ces langues et les cavernes de ma gestation, que les blocs de glace reviennent s'échouer sous mes dents, j'ai le crâne épais mais l'âme lisse. »
Texte signé d'Antonin Artaud de la main de Breton.
Publié dans le n°7 de La Révolution Surréaliste [catalogue de la vente, 2003]

Bibliographie

- Antonin Artaud, « L'Enclume des forces », La Révolution surréaliste, n°7, 15 juin 1926, pages 1-2.