corriger dans votre commentaire "fleuve Yuat", V. Bounoure n'a jamais écrit ou suggéré cela, c'est une rivière, affluent de la rive droite du Sépik... cordialement, GB
08/07/2009
Artiste Inconnu
Personnage masculin debout, tête démesurée, crâne en obus avec coiffe, diadème de plumes, yeux incrustés de nacre.
Grand personnage masculin debout sur la base cylindrique servant à obturer la flûte de bambou. La tête démesurée a le crâne en obus, orné d'une coiffe en palette occipitale. Un diadème de plumes lui ceint le front. Les yeux sont incrustés de nacre en croissant, le nez crochu porte une dent de cochon. La bouche montre les dents, elle est rehaussée de rouge. Aux oreilles sont fixées des boucles en écaille et nacre. La coiffe et la barbe sont percées de nombreux trous de fixation de parure. Le corps longiligne est marqué au dos d'un ergot à la nuque, entre les jambes le sexe pointu touche le sol. Les bras fins sont détachés du corps.
Suivons Vincent Bounoure qui, dans son article de L'Œil, n°155, novembre 1967, nous entraîne sur les rives de la rivière Yuat, affluent du Sépik : « Les personnages dressés sur les bouchons des flûtes sacrées par les artistes mundugumor sont des hommes "véritablement méchants". Personnages de rapt, de violence, tapis sur eux-mêmes pour le saut dans une posture de kangourou, l'échine nouée comme un ressort par une volonté ramassée sur elle-même qui n'aspire qu'à se détendre, les bras embarrassés dans un étrange repos. A les regarder en face, on ne voit plus rien de leur attitude que l'éclair de leurs yeux dans un visage aussi haut que le corps entier sous un front en olive qui n'en finit plus. Le nez est dominateur, généralement aquilin, dans les objets tardifs plus charnu, jouisseur, construit pour savourer des partitions de parfums. Les fétiches dressés sur les flûtes mundugumor sont les mercenaires d'essences chtoniennes. Surgis du repos indistinct des marées ou de l'épaisseur inviolée des jungles, de toutes les cavernes humides où les serpents dorment d'un sommeil immémorial. » [catalogue de vente, 2003].
Bouchon reprséentant un ancêtre masculin, employé pour de longues flûtes en bambou. [Marion Bertin, site André Breton, 2019].
- Cf article de Vincent Bounoure, L'Œil, n°155, novembre 1967.
Date de création | sd [circa 19-20e] |
Notes | Haut : 78 cm (30 3/4 in.) - Bois dur à patine brun rouge, pigments noirs et rouges, coquillage, écaille de tortue, dent de cochon sauvage, plumes de casoar ligaturées de fibres naturelles |
Provenance | sl |
Lieu d'origine | |
Dimensions | 78,00 cm |
Vente Breton 2003 | Lot 6117 |
Mots-clés | matériaux organiques, Mélanésie, objet cérémoniel, Océanie, sculpture |
Catégories | Mélanésie, Océanie |
Lien permanent | https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100230650 |
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08/07/2009