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Figure Iniet

Tolaï, Nouvelle Bretagne, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Sculpture

Auteur

Artiste Inconnu

Descriptif

Statue anthropomorphe en bois léger polychrome.

Personnage debout sur une base piquet, les bras détachés du corps, les mains ouvertes à hauteur des épaules. Il est orné sur fond blanc de peinture rouge et noire, soulignant les membres et les détails du visage. Le crâne est arrondi en calotte, la face allongée et convexe est bordée d'un collier de barbe en fibres.

Étiquette au revers portant une inscription : « Pour la danse des Ingiat, presqu'île des Gazelles ».

Les Tolaï, nommés aussi Gunantuna, avaient deux sociétés secrètes, Dukduk et Iniet, cette dernière étant la plus ancienne et la plus secrète. La fabrication des sculptures du culte était réputée compliquée et se faisait à l'abri des regards indiscrets des non initiés. À l'époque coloniale allemande, les sociétés initiatiques furent interdites pour des raisons religieuses, les rituels persistèrent cependant, en cachette, et la fabrication de statues se poursuivit.

Ces grandes sculptures Iniet sont particulièrement rares, un grand nombre d'entre elles fut détruit par les missionnaires, d'autre part le bois léger dans lequel elles sont façonnées résistait mal aux intempéries. [catalogue de la vente, 2003].

Les productions sculptées de la société Iniet intervenaient en lien avec les cérémonies d'initiation et de prises de grade. Les savoirs techniques et rituels étaient tenus secrets, révélés et transmis seulement aux hommes initiés. Ce type de sculpture représente l'ancêtre d'un mort. Elles étaient fabriquées hors du regard des femmes, puis portée dans le village et exposée dans un enclos secret nommé marawot. [Marion Bertin, site André Breton, 2019].

Dans le cadre du centenaire du Manifeste du surréalisme, cet objet est exposé au MNAM Centre Pompidou pour l'exposition Le Surréalisme d'abord et toujours. Voir le champ Exposition de cette notice. [site André Breton, 2024]

Bibliographie

- Le musée des Arts d'Afrique et d'Océanie, Paris, Réunion des musées nationaux, p. 104.
- Anthony J. P. Meyer, Art Océanien, Paris, Éditions Gründ, 1995, p. 356, un exemplaire conservé au Rietberg Museum.
- Une œuvre approchante appartenant aux collections du Musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie (aujourd'hui conservée au musée du quai Branly - Jacques Chirac), reproduite dans Adrienne L. Kaeppler, Christian Kaufmann, Douglas Newton, L'Art océanien, Paris, Citadelles & Mazenod, 1993, p. 457, n° 510.
- Didier Ottinger et Marie Sarré, Le Surréalisme d'abord et toujours, Paris, Centre Pompidou, 2024, rep. p. 218

 

Date de créationsd [circa 19e]
NotesHaut : 107 cm (42 1/8 in.) - Accidents et restaurations aux membres. - Bois léger polychrome, fibres naturelles
Lieu d'origine
Modalité d'entrée dans les collections publiquesCollection particulière
Dimensions107,00 cm
Référence4761000
Vente Breton 2003Lot 6123
Mots-clés, ,
CatégoriesMélanésie, Océanie
ExpositionsAndré Breton, La Beauté convulsive , Surréalisme..., MNAM Centre Pompidou | Centenaire du Manifeste du surréalisme
Lien permanenthttps://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100203530
Lieu d'origine
Lieu d'exposition