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Sommeil de Robert Desnos du 27 octobre 1922

Premiers sommeils hypnotiques

Manuscrit

Auteur

Auteur Robert Desnos
Personnes citées Louis Aragon, Germaine Everling, Max Morise, Roger Vitrac, René Crevel

Descriptif

Sommeil manuscrit et dessins de Robert Desnos notés par André Breton et datés du 27 octobre 1922.

C'est un véritable roman rêvé, vécu par un Desnos exalté (il crie), que nous offre cette séance unique en son genre. Le récit, quelque peu décousu, reste néanmoins suivi il met en scène dans plusieurs lieux parisiens, outre le poète lui-même, Aragon, un singe (« un vrai singe », insiste le rêveur), un ou plusieurs revolvers avec le(s)quel(s) Desnos se propose de faire un carton, un mystérieux hôtel du Soleil...
« Oh ! c'est insensé » répète le rêveur, protestant aussi « attendez, je ne rêve pas ». La part d'agressivité qui existe en Desnos, celle qui lui fera tenter d'assassiner Éluard lors d'un des derniers «sommeils», se donne ici à voir à l'état brut, reliée toutefois à l'hypothèse d'une agression. L'ensemble se poursuit, avec une certaine logique, sur deux dessins représentant, l'un la mort de Crevel (un monument), l'autre celle de Vitrac - l'évocation de la mort réelle se doublant ici d'une mise à mort symbolique, car il semble bien que ce soit un étron qui soit représenté...

Premiers sommeils hypnotiques.
27 octobre 1922 :
- 4 pages autographes in-4° au crayon noir, de la main d'André Breton transcrivant Robert Desnos.
« N'ayez crainte, les balles de mon revolver trouent six cervelles, celles des agresseurs, du patron et de la patronne.
» Ouvrez, ouvrez (crié). Cet escalier n'en finit pas chez moi j'ai toujours peur dans mon escalier.
» Ce n'est plus qu'un morceau de charbon. Ah ! Ça sent le brûlé. Je n'avais donc pas rêvé. »
- Deux dessins originaux au crayon noir de Robert Desnos, le premier représente une maison titrée : « Ci-gît Crevel »; titré au verso : « Mort de Crevel. » (24 x 32 cm) Le second est un petit dessin abstrait titré au verso par Breton : « Mort de Vitrac. » (24 x 32 cm)
Note autographe de Breton indiquant « vendredi 27 octobre ».
(Marges effrangées).