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Manuscrit d'un texte automatique de Georges Malkine remis le 10 novembre 1924 pour La Révolution surréaliste n°1.
Georges Malkine (Paris, 1898 – 1970) : peintre, acteur et écrivain français. Fils de musiciens, il abandonne ses études en 1917 avant de faire un voyage au Cameroun (1919). Au retour, il exerce de petits métiers, et se consacre à la peinture dès 1921. Il rejoint le groupe surréaliste par l’intermédiaire de Desnos (avec qui il partage un atelier rue Blomet), de Masson et de Morise. Breton le crédite dans le Manifeste d’un brevet de « surréalisme absolu ». Ayant réalisé l’emblème qui orne les papiers à lettres de la revue, il collabore aux numéros quatre et cinq, participe aux expositions de la galerie surréaliste en 1927, puis cesse toute expression plastique à partir de 1933 pour devenir acteur. En 1941, il reprend la peinture jusqu'à sa mort.
Comme l'indique ce manuscrit, le quatrième texte surréaliste du premier numéro de La Révolution surréaliste avait pour premier titre « L'Histoire en question ». La succession de faits étranges est de fait sans cesse remise en question, soit par le doute soit par l'interrogation du narrateur-héros principal.
Les archives du Bureau de recherche nous apprennent que ce texte a été remis le 10 novembre 1924. Comme le note Norbert Bandier, les surréalistes se sont livrés à un travail d’élimination du titre, « élément péritextuel prédisposant le lecteur à l’assimilation avec un poème, une nouvelle ou une chronique et à l’identification du contenu de la contribution ». « Pour demeurer une manifestation critique des formes littéraires, le texte surréaliste doit donc être diffusé comme produit brut, sans attribut distinctif », note Bandier. Sans titre ni explication, le texte rejoint les « documents-vivants » chers à Breton : traces de l’irruption d’une pensée nouvelle, mystérieuse et presque prophétique. On peut aussi rappeler que la définition du surréalisme souhaitait exposer le « fonctionnement véritable de la pensée », dont les textes automatiques seraient des preuves. Le procédé se retrouvera avec un texte de Boiffard, « L’établi des voluptés », et de Morise, « Myopie et la grandeur d’âme », publiés dans le même premier numéro. La suppression semble de la main de Breton. [Site André Breton, 2022]
Bibliographie
Georges Malkine, « Texte surréaliste », La Révolution surréaliste, n°1, décembre 1924, p. 10-12.
Date de création | sd (ante 10 nov. 1924) |
Notes bibliographiques | Ts, encre violette avec annotations manuscrites - 7 pages. |
Langues | français |
Lieu d'origine | |
Bibliothèque | |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Collection Jacques Doucet |
Dimensions | 20,90 x 26,90 cm |
Nombre de pages | 7 p. |
Mots-clés | revue, revue "la révolution surréaliste", écriture automatique, édition |
Catégories | Manuscrits, Manuscrits des membres du groupe |
Série | [Revue] La Révolution surréaliste, [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Exposition | Séances de la rue Blomet |
Lien permanent | https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600101001975 |