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Peinture, dessin et collage sur papier faisant partie de la série des peintures réalisées par Georges Malkine en 1927.
Peinture signée, datée et titrée en bas à droite : Malkine, 27 L'escalier chaud.
Georges Malkine
Dessins de 1927
« Dans le cahier de Malkine, toute une série d'œuvres sont réunies, en 1927, par une large accolade portant cette mention : "Grandes gouaches". À l'intérieur de cette série [...] Les Denrées [porte] le n° 153, [...] La Visite le n° 164, Le Boudoir le n° 211, La Place Falguière le n° 218 et L'Escalier chaud le n° 221.
« Ces œuvres présentent une étonnante unité de technique et de style. Réalisées sur du papier de couleur, elles allient la gouache, l'encre, le crayon gras et la mine de plomb et comportent toutes des éléments de collage. Non figuratives, elles marient des papiers découpés et collés à des éléments dessinés et peints en un jeu précis et élégant, généralement centré au milieu de la feuille et laissant l'espace à l'entour entièrement libre.
« Elles paraissent concentrer la réalité transposée d'un objet, d'une place ou d'un lieu, créant ainsi une sorte d'analogie plastique propre à leur auteur. Il s'en dégage une force tranquille, l'impression d'une grande pureté, d'un équilibre maîtrisé ne jouant pas l'œuvre d'art contre la réalité mais les transfigurant au contraire par une sorte d'opération magique - un miracle. "Ce qui caractérise le miracle, ce qui fait crier au miracle, cette qualité du merveilleux, est sans doute un peu la surprise, comme on a voulu faiblement le signaler", écrit Louis Aragon dans La Peinture au défi en 1930. Et il poursuit : "Mais c'est bien plus, dans tous les sens qu'on peut donner à ce mot, un extraordinaire dépaysement."
« Si la technique évoque certains papiers collés cubistes, la non-figuration absolue de ces œuvres interdit de pousser plus loin cette référence. "Il faut dès maintenant préciser que le collage tel qu'on l'entend aujourd'hui est quelque chose d'entièrement différent du papier collé cubiste", rappelle Aragon. Il nous semble que la meilleure correspondance que l'on pourrait trouver à cette série de gouaches serait Revolving Doors, série de dix collages que Man Ray exécute en 1916-1917.
« Si la rupture théorique et pratique avait été accomplie par son aîné, Malkine retrouve dans ses gouaches de 1927 la même évidence, la même désinvolture, que celle de Man Ray. Mais aussi la même inventivité et le même bonheur d'expression. André Breton ne s'y était pas trompé, qui conserva dans sa collection cinq de ces œuvres. » Vincent Gille (Paris, Pavillon des Arts, Georges Malkine, le vagabond du surréalisme, 1999, p. 61).
Exposition.
- Paris, Pavillon des Arts, Georges Malkine, le vagabond du surréalisme, 1999, rep.p. 64 du catalogue, n° 21, p. 143
Date de création | 1927 |
Date d'édition | 1927 |
Langues | français |
Notes | 63 x 48 cm (24 3/4 x 18 7/8 in.) - Gouache, encre, crayons gras et collage sur papier de couleur |
Crédit | © ADAGP, Paris, 2005. |
Vente Breton 2003 | Lot 4348 |
Mots-clés | assemblage ou collage, peinture, surréalisme |
Catégories | Tableaux |
Lien permanent | https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100737620 |