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Accueil > Œuvres > Crâne sépik surmodeléDescriptif
Crâne humain enduit placé sur le meuble espagnol, à gauche du globe à oiseau, à droite du Mur de l'atelier.
Crâne enduit, modelé, peint de motifs en trois tons d'ocre. Chevelure (en dread locks) limitée par un rang de cauris ; yeux incrustés de cauris ; pendants d'oreilles en coquillages et graines ; attache en fibres dans le nez. L'enduit de surmodelage a été restauré avec du plâtre.
Dans les cultures mélanésiennes, de la Nouvelle-Guinée au Vanuatu, les méthodes de préparation des crânes humains par surmodelage sont diverses, de même que la fonction qui leur est assignée varie d'une société à l'autre. Jusqu'au milieu du XXe siècle, chez les Iatmul du Moyen-Sépik (Nouvelle-Guinée), les crânes de certains défunts, généralement ceux de personnages remarquables, ou encore ceux d'ennemis vaincus à la guerre, étaient conservés. Une fois nettoyés, ils étaient façonnés de manière à reconstituer, par surmodelage, à l’aide d’une pâte végétale ou de terre, les traits du visage de façon aussi ressemblante et réaliste que possible. Les visages sont décorés des mêmes peintures curvilinéaires que le défunt portait de son vivant. Parfois, les crânes sont ornés de pendentifs en plumes, en coquillages ou en graines. Ils sont déposés dans une sorte de râtelier au-dessus de peintures évoquant les esprits ancestraux et parfois accrochés à des supports en forme de crochets. D’une manière générale, les crânes surmodelés jouent un rôle important au sein de la société en ce qu’ils préservent la mémoire des origines du clan. Ils peuvent être aussi être liés aux cérémonies d’initiation ayant trait à l’épanouissement du clan. Ajoutons que la valeur d’un guerrier se mesurait à l’aune du nombre de crânes surmodelés d’ennemis en sa possession. [Marie-Lyse Bureau, 2013] [validé par Anthony Meyer, 2016]
Date de création | sd |
Langues | français |
Notes | Crâne, terre (?) et plâtre, cheveux, peinture, coquillages, fibres végétales. Deux étiquettes sur le socle, l'une : « Nouvelle-Guinée » au dos du socle de la main de Breton, l'autre « N. Guinée Sépik » au-dessous, de main inconnue. Dim. avec socle : h. 35 cm |
Provenance | à débattre : deux étiquettes sur le socle, l'une : « Nouvelle-Guinée » au dos du socle de la main de Breton, l'autre « N. Guinée Sépik » au dessous, de main inconnue. |
Lieu d'origine | |
Musée | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Paris : AM 2003-3(179) |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, dation André Breton, 2003 |
Dimensions | 23,00 x 18,00 x 22,00 cm |
Crédit | J.-C. Planchet/Centre Pompidou, MNAM-CCI © RMN GP |
Référence | Dation_179 |
Mots-clés | matériaux organiques, mur de l'atelier, Mélanésie, objet cérémoniel, Océanie |
Catégories | Mélanésie, Océanie |
Exposition | Galerie Meyer | Les Arts anciens de la Nouvelle-Guinée et le Surréel |
Lien permanent | https://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100487300 |