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Les Hommes d'aujourd'hui, 410

n°410

Périodique

Auteur

Personne citée Gérard Encausse, dit Dr Papus
Dessins de Georges Delfosse

Descriptif

Revue, fondée par André Gill et Félicien Champsaur, de monographies illustrées de contemporains. Un portrait de Papus figure en couverture du n°410.

La collection Les Hommes d'aujourd'hui est fondée en septembre 1878 par André Gill et Félicien Champsaur. La revue est d'abord éditée par Cinqualbre (jusqu'en 1883) qui cède ensuite les droits à Léon Vanier, après deux ans d'interruption. La dernière parution date de 1899. André Breton possède 27 numéros de la collection.

La revue s'inspire du succès d'une série antérieure d'André Gill, publiée en collaboration avec le journaliste Maxime Rude, Le Bulletin de vote, une série de biographies illustrées, soutenant les candidats républicains aux élections législatives d'octobre 1877. La collection des Hommes d'aujourd'hui s'éloigne du militantisme politique ; chaque numéro (de 4 pages) est consacré à une personnalité contemporaine différente, appartenant au monde des arts, des lettres ou des sciences. Un portrait-charge en couleurs de la célébrité choisie figure en couverture, suivi de trois pages de texte satirique, qui mêlent sans scrupule des faits avérés et des éléments fantaisistes.

Lorsqu'il reprend la publication de la série en 1885, Léon Vanier met fin au principe du caricaturiste unique (André Gill et Henri Demare sont les auteurs successifs des premiers portraits). Parmi les dessinateurs qu'il s'adjoint se trouve Georges Delfosse, qui signe le portrait de Gérard Encausse, dit Papus, en couverture du n°440. Ce dernier, souvent présenté comme « le Balzac de l'occultisme » est le cofondateur de l'Ordre martiniste.

Le dessin de Papus est fidèle au personnage, si l'on en croit le portrait que Michel de Lézinier fait de lui : « Carré d'épaules, trapu, presque bedonnant avant la trentaine, avec des traits à la fois poupins et sévères, les cheveux noirs, la barbe taillée en carré, il faisait craquer aux entournures sa redingote, qu'il portait toujours, et qu'on sentait trop étroite pour ses membres épais. » (Avec Huysmans - Promenades et souvenirs).