La Collection

Accueil > Œuvres > Les Hommes d'aujourd'hui, 440

Les Hommes d'aujourd'hui, 440

n°440

Périodique

Auteur

Personne citée Paul Gauguin
Dessins de Claude-Émile Schuffenecker

Descriptif

Revue, fondée par André Gill et Félicien Champsaur, de monographies illustrées de contemporains. Un portrait de Paul Gauguin figure en couverture du n°440.

La collection des Hommes d'aujourd'hui est fondée en septembre 1878 par André Gill et Félicien Champsaur. La revue est d'abord éditée par Cinqualbre (jusqu'en 1883) qui cède ensuite les droits à Léon Vanier, après deux ans d'interruption. La dernière parution date de 1899. André Breton possède 27 numéros de la collection.

La revue s'inspire du succès d'une série antérieure d'André Gill, publiée en collaboration avec le journaliste Maxime Rude, Le Bulletin de vote, une série de biographies illustrées, soutenant les candidats républicains aux élections législatives d'octobre 1877. La collection des Hommes d'aujourd'hui s'éloigne du militantisme politique ; chaque numéro (de 4 pages) est consacré à une personnalité contemporaine différente, appartenant au monde des arts, des lettres ou des sciences. Un portrait-charge en couleurs de la célébrité choisie figure en couverture, suivi de trois pages de texte satirique, qui mêlent sans scrupule des faits avérés et des éléments fantaisistes.

Lorsqu'il reprend la publication de la série en 1885, Léon Vanier met fin au principe du caricaturiste unique (André Gill et Henri Demare sont les auteurs successifs des premiers portraits). Parmi les artistes qu'il s'adjoint se trouve Émile Schuffenecker, peintre de l'école de Pont-Aven. Ce dernier rencontre Paul Gauguin en 1872 et entretient avec lui des relations d'amitié jusqu'à ce qu'ils se brouillent, au début des années 1890. Dans le n°440 des Hommes d'aujourd'hui, Émile Schuffenecker signe le portrait de son ancien protégé. Gauguin y est représenté en homme torturé, en artiste maudit - en réponse, peut-être, au portrait sans complaisance que Gauguin a réalisé de La Famille Schuffenecker, quelques années plus tôt. Émile Schuffenecker semble avoir attribué à Gauguin l'attitude et les attributs dont ce dernier avait affublé son épouse dans le tableau de 1889 : non plus un capuchon sombre mais une chevelure noire tout aussi inquiétante, le même trouble dans le regard, la même main vengeresse. Celui que Gauguin peignait en mari soumis, en artiste ridicule, affiche en couverture de la revue son ressentiment.

 Le tableau de Paul Gauguin, La Famille Schuffenecker (1889).

Notes bibliographiques

Paris, Librairie Vanier, s.d. In-4°

ISSNL 1147-677X
Numéro440
Date d'édition1878
Éditionédition originale
Languesfrançais
ÉditeurLibrairie Vanier, Paris
Vente Breton 2003Lot 1107
Mots-clés, ,
CatégoriesRevues
Série[Dossier] Journaux et revues, [Revue] Les Hommes d'aujourd'hui
Lien permanenthttps://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100145980