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Esquisse pour Jupiter et Sémélé

Tableau

Auteur

Artiste Inconnu
Œuvre préliminaire de Gustave Moreau

Descriptif

Esquisse peinte au début du XXe siècle d'après un tableau de Gustave Moreau, et exposée au Centre Georges Pompidou dans l'exposition André Breton, la beauté convulsive en 1991.

Selon Pierre-Louis Mathieu, cette huile sur toile est une copie ancienne, non-autographe, d'après l'Esquisse pour Jupiter et Sémélé de Gustave Moreau.

« Qu'aime le jeune Breton ? Il ne remonte pas très haut dans le passé : s'il y a un refus, il est celui de la culture classique - celle de l'école -, nullement de la poésie récente, dont il part. "La fin d'une frange, l'ombre que peut porter la pyramide du XIXe siècle sur celle du XXe", c'est sur cette lisière qu'il apprend à voir.
Il ne s'agit pas seulement d'œuvres qui, comme celles de Mallarmé et de Rimbaud, échappent à la classification - mais de la poésie symboliste dans son ensemble...
Le peintre qui correspond à cette beauté symboliste, et qui a été la première admiration de Breton dans l'ordre plastique, c'est Gustave Moreau. »
Gaëtan Picon (Le surréalisme, 1919-1939, Genève, Éditions d'Art Albert Skira, 1983, pp. 28-29)

« La découverte du musée Gustave Moreau quand j'avais seize ans a conditionné pour toujours ma façon d'aimer. La beauté, l'amour, c'est là que j'en ai eu la révélation à travers quelques visages, quelques poses de femmes. Le "type" de ces femmes m'a probablement caché tous les autres : ç'a été l'envoûtement complet.
» Les mythes, ici réattisés comme nulle part ailleurs, ont dû jouer. Cette femme qui, presque sans changer d'aspect, est tour à tour Salomé, Hélène, Dalila, la Chimère, Sémélé, s'impose comme leur incarnation indistincte. Elle tire d'eux son prestige et fixe ainsi ses traits dans l'éternel. »
André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 363)

« MOREAU (Gustave). - Peintre visionnaire français (1826-1898). Nul n'est allé si loin dans la pénétration des mythes, en tout cas n'en a ramené un tel trophée, nul n'a su faire jaillir du creuset de sa longue légende la Femme plus pernicieuse et plus belle.
» "Gustave Moreau, l'homme des symboles et des perversités des vieilles cosmogonies... extasiantes et extasiées, ses princesses léthargiques et comme offertes, presque spectrales, avec leurs charmes de grandes fleurs passives et vénériennes !" (Jean Lorrain). »
André Breton (Paris, Galerie Daniel Cordier, L'exposition internationale du surréalisme, 1959-1960, p. 133)

Exposition.
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep. p. 122, p. 491

Bibliographie

- André Breton, Le surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965, rep. p.365.

Date de créationDébut du XXe siècle
Languesfrançais
Notes70,2 x 53 cm (27 5/8 x 20 7/8 in.) - Huile sur toile, sd
Vente Breton 2003Lot 4036
Mots-clés,
CatégoriesTableaux
Série1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou
ExpositionAndré Breton, La Beauté convulsive
Lien permanenthttps://cms.andrebreton.fr/fr/work/56600100275110